Comment s’engager politiquement, quand on est une femme, fille d’immigré·e·s marocain·e·s, fille d’ouvrier, issue des quartiers populaires ? Fatima Ouassak a forcé son chemin au travers de discriminations et préjugés pour trouver la réponse à cette question. Avec succès.
Son parcours n’a pas été simple. Quand Fatima Ouassak essayait hier d’inclure plus d’écologie à l’école en proposant une option végétarienne pour les cantines, les autres n’entendaient pas les arguments environnementaux donnés par cette mère militante, ils ne voyaient qu’une maman arabe : tous ces arguments ne seraient liés qu’à sa religion, au communautarisme, un moyen d’obtenir finalement des repas hallals !
Mais rien n’arrête une mère qui veut protéger ses enfants. Pour l’avenir de ses enfants, Fatima Ouassak veut porter la lutte contre les discriminations, elle veut porter le féminisme, l’écologie. Et il ne faut pas sous-estimer la puissance des mères.
Cette puissance, Fatima Ouassak veut en faire une force politique.
C’est ainsi que le Front de mères, syndicat de parents d’élèves des quartiers populaires, est né de ses mains, de ses convictions, de son engagement, et de celui d’autres mères comme elle. Désireuses de changer le monde, pour qu’il soit vivable pour leurs enfants.
Dans un livre illustré de culture de la lutte et d’éducation à la tolérance, Fatima Ouassak nous raconte l’ascension du Front des mères, son combat pour un monde plus juste, et ses solutions, pour reconstruire un monde inclusif et bienveillant pour nos enfants, dans le respect de l’environnement.
Un exemple magnifique, inspirant et motivant d’engagement citoyen.
“La question est de savoir comment nous pouvons réellement nous libérer des oppressions que nous subissons. Et la réponse est simple. Nous devons prendre le pouvoir. […] Comment y parvenir ? En luttant collectivement et concrètement, là où nous vivons, sur nos territoires, dans nos quartiers. Nous pouvons peser, en tant que mères dans le rapport de forces politiques, pour un monde plus juste, plus égalitaire, plus respirable pour que nos enfants respirent autre chose que l’air pollué des échangeurs autoroutiers et que plus jamais ils ne meurent asphyxiés lors d’un plaque ventral sous le poids de cinq policiers.” Fatima Ouassak, La Puissance des mères